La nutrition et l’alimentation comme médecine

L’a­li­men­ta­tion est bien plus qu’une simple source de nour­ri­ture pour notre corps, elle peut être source de gué­ri­son ou de mala­die. 

L’a­li­ment est un mes­sa­ger, qui peut modu­ler l’expression de nos gènes par exemple, mais sert pour la for­ma­tion de cha­cune de nos cel­lules en per­pé­tuel renou­vel­le­ment… Mal­heu­reu­se­ment, à notre époque, il est de plus en plus dif­fi­cile de trou­ver des ali­ments qui nous apportent tous les nutri­ments dont notre corps a besoin sans nous expo­ser à des sub­stances toxiques, et sans créer d’inflammation. 

Quel mes­sage don­nez-vous à votre corps ? 

L’alimentation peut être un poison.

1. En effet, les pro­duits ali­men­taires que nous consom­mons sont sou­vent trai­tés avec des pes­ti­cides et des her­bi­cides, des addi­tifs ali­men­taires, des conser­va­teurs, des colo­rants, des arômes arti­fi­ciels et d’autres sub­stances chi­miques. Ces toxines peuvent s’ac­cu­mu­ler dans notre corps et cau­ser des pro­blèmes de san­té à long terme tels que des mala­dies auto-immunes, des mala­dies car­diaques, des can­cers, des troubles neu­ro­lo­giques, etc.
   
2. De plus, les ali­ments trans­for­més que nous consom­mons sont sou­vent appau­vris en nutri­ments essen­tiels tels que les vita­mines, les miné­raux et les anti­oxy­dants, qui sont néces­saires pour main­te­nir un sys­tème immu­ni­taire fort et un micro­biote sain.

Les méthodes agri­coles modernes peuvent épui­ser les sols en nutri­ments essen­tiels tels que le zinc, le fer et le cuivre, ce qui peut entraî­ner une dimi­nu­tion de la teneur en nutri­ments des ali­ments culti­vés sur ces sols. 

En outre, la trans­for­ma­tion ali­men­taire peut éga­le­ment entraî­ner une perte de nutri­ments. Par exemple, le blan­chi­ment, le raf­fi­nage et le trai­te­ment des ali­ments peuvent éli­mi­ner les vita­mines, les miné­raux et les anti­oxy­dants conte­nus dans les ali­ments d’o­ri­gine.

Enfin, la façon dont les ali­ments sont sto­ckés, trans­por­tés et dis­tri­bués peut éga­le­ment avoir un impact sur leur qua­li­té nutri­tion­nelle. Par exemple, les ali­ments sto­ckés pen­dant de longues périodes peuvent perdre des nutri­ments en rai­son de l’oxy­da­tion et de la dégra­da­tion.

3. L’a­li­men­ta­tion moderne occi­den­tale est carac­té­ri­sée par une consom­ma­tion exces­sive d’a­li­ments trans­for­més et riches en calo­ries, de sucres ajou­tés, de graisses satu­rées et de sel. Cette ali­men­ta­tion est sou­vent asso­ciée à une dimi­nu­tion de la consom­ma­tion d’a­li­ments frais, de fruits et légumes, ain­si qu’à une aug­men­ta­tion de la consom­ma­tion d’a­li­ments indus­triels et de res­tau­ra­tion rapide.

Ces habi­tudes ali­men­taires sont asso­ciées à un risque accru de nom­breuses mala­dies chro­niques, telles que l’o­bé­si­té, le dia­bète de type 2, les mala­dies car­dio­vas­cu­laires et cer­tains can­cers. En effet, la consom­ma­tion exces­sive d’a­li­ments riches en graisses satu­rées et en sucres ajou­tés peut contri­buer à la sur­ve­nue d’une inflam­ma­tion chro­nique, d’une résis­tance à l’in­su­line et d’une dys­fonc­tion endo­thé­liale, qui sont des fac­teurs de risque pour ces mala­dies.

Plus récem­ment on a décou­vert que l’a­li­men­ta­tion moderne occi­den­tale peut éga­le­ment avoir un impact néga­tif sur la san­té men­tale et peut contri­buer à l’ap­pa­ri­tion de troubles de l’hu­meur, de l’an­xié­té et de la dépres­sion, mais ses consé­quences sont bien plus larges.

L’aliment comme « médicament »

À l’inverse, l’a­li­men­ta­tion peut être consi­dé­rée comme un médi­ca­ment natu­rel, capable de pré­ve­nir et de trai­ter cer­taines mala­dies en per­met­tant à notre orga­nisme de fonc­tion­ner de manière opti­male, mais aus­si en modu­lant cer­taines fonc­tions phy­sio­lo­giques.

Par exemple, une ali­men­ta­tion riche en fruits et légumes peut aider à pré­ve­nir les mala­dies car­dio­vas­cu­laires, cer­tains can­cers et autres mala­dies chro­niques. Les anti­oxy­dants, les vita­mines, les miné­raux et les fibres ali­men­taires conte­nus dans les fruits et légumes ont des effets béné­fiques sur la san­té en dimi­nuant le stress oxy­da­tif, en favo­ri­sant l’in­flam­ma­tion et en dimi­nuant le fonc­tion­ne­ment de notre sys­tème immu­ni­taire.

Les ali­ments riches en anti­oxy­dants aident à pro­té­ger notre corps contre les radi­caux libres qui endom­magent les cel­lules et peuvent conduire à diverses mala­dies. Les ali­ments riches en fibres peuvent aider à main­te­nir un sys­tème diges­tif sain, tan­dis que les ali­ments riches en oméga‑3 peuvent aider à réduire l’in­flam­ma­tion et à amé­lio­rer la san­té car­diaque par exemple.

Un ali­ment fonc­tion­nel est un ali­ment qui, en plus de four­nir des nutri­ments de base tels que les pro­téines, les glu­cides, les lipides, les vita­mines et les miné­raux, a éga­le­ment un effet béné­fique sur la san­té. Les ali­ments fonc­tion­nels peuvent conte­nir des ingré­dients actifs tels que des fibres, des anti­oxy­dants, des acides gras oméga‑3, des pro­bio­tiques, des pré­bio­tiques, des phy­to­chi­miques, des poly­phé­nols, des pep­tides bio­ac­tifs, des enzymes diges­tifs et d’autres com­po­sants bio­ac­tifs qui ont été scien­ti­fi­que­ment prou­vés pour avoir des effets posi­tifs sur la san­té.